Le Souffle des Anges – 3

Malgré les efforts répétés de mes Guides Célestes, malgré les trois anges terrestres rencontrés en 2024, je me demande parfois si je n’ai pas rêvé.


Jean-Pierre, tu te racontes des histoires !


Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose en soi, pour un romancier, encore faudrait-il garder les pieds sur terre et ne pas mélanger réalité et fiction. Et c’est là qu’interviennent les piqûres de rappel !


Pendant toute ma vie de lecteur, je croyais que les auteur.e.s travaillaient seul.e.s et assumaient l’entière responsabilité de leurs œuvres. En écrivant, j’ai découvert à quel point cette perception était fausse !


D’abord, il y a eu ma chère Calou, alpha-lectrice. Je vais jouer les romanciers chevronnés et vous dévoiler les arcanes du métier (là je me la pète grave, vu que je débute et que je n’ai même pas encore publié mon premier roman 😊).


Pour casser les codes établis et la grammaire de nos ancêtres un tantinet misogynes, je vais tout vous raconter au féminin. Ça, c’est fait. Mais on inclut aussi les gars, hein, on est d’accord ?


— Toutes les auteures ont une alpha-lectrice, une personne qui relit chaque chapitre *au fur et à mesure* de l’avancement du roman. Une alpha-lectrice, c’est comme un miroir magique qui ose vous dire que vous n’êtes pas la plus belle. Ça fait mal, mais il faut savoir l’écouter sans se mettre à jeter des sorts ou empoisonner des pommes.


— Quand le premier jet (alias le manuscrit) est terminé, les bêta-lectrices entrent en scène. Elles lisent votre roman de A à Z, et vous en donnent un retour plus ou moins étoffé. Peu importe la grammaire et l’orthographe à ce stade. Il s’agit de savoir si l’histoire est intéressante, bien construite, cohérente, compréhensible, agréable à lire, sans temps mort etc.


— Il est recommandé d’avoir trois à cinq bêta-lectrices. Pas huit ou neuf comme moi, tellement je voulais être sûr de faire le tour de tous les problèmes. Ensuite, on analyse les retours, et on décide de ce qui doit être répercuté – ou pas.

La règle, c’est que si au moins deux bêta-lectrices butent sur le même problème, il faut modifier.


— Ce n’est pas toujours "une petite modif".

On n’appelle pas cette phase "réécriture" pour rien. Ça peut être tout aussi long que le premier jet ! Bien évidemment, en réécrivant, on se relit en même temps.


— Et quand on a fini, on se relit encore. Ça s’appelle… la relecture. Original, non ?


— À ce stade, on a tellement le nez sur le guidon qu’on ne voit plus la route. Incapable, après trois ou quatre lectures, de détecter la moindre faute d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, de ponctuation.

Si on est passé quatre fois à côté sans la voir, par quel miracle la repèrerait-on la cinquième fois ?


— C’est pour cela que même une championne d’orthographe doit faire appel à une correctrice professionnelle.


— Quand le roman revient de correction, qu’est-ce qu’on fait ? On relit encore !!!


Ensuite vient la mise en page, au format du futur livre (ou ebook). Si on a fait appel à un prestataire extérieur, on va encore relire avant l’impression et la publication.


Bon, je vous avais promis la suite du Souffle des Anges, alors pourquoi je vous raconte tous ces détails sur le métier de romancière – et les métiers de l’édition ? Tout simplement pour expliquer comment et pourquoi une auteure va relire son propre roman cinq, ou six, ou sept fois ou même davantage. Jusqu’à la nausée (un roman célèbre, mais ce n’est pas le sujet).


Et là, tadaaaaa, on y est, voilà les Anges ! À chaque relecture, les mêmes passages me déclenchent des frissons de la tête aux pieds. Ah, on le retrouve, ce gars un peu perché qui passe son temps à frissonner. Ou au minimum, les cloisons nasales me picotent et des larmes me viennent. Et même si ce sont mes mots qui ont donné une forme à ces idées, je sais que ces messages viennent de bien plus haut que mon imagination de romancier débutant.


Le chapitre sur « la fête de Lorea », ou bien l’explication donnée par Ihintza sur l’origine du monde, avant le big-bang, ou encore ce qu’il adviendra de l’univers, dans l’épilogue. Ces passages-là (et bien d’autres) ne sont pas de moi. Enfin, pas que.


Vous êtes libres d’y croire (et de rejoindre le petit club des gens un peu perchés, je serai ravi de vous remettre la carte de membre) ou de voir Heptaskel dans son ensemble comme une fiction bien sympathique, mais rien de plus qu'une fiction.


Mon esprit d’ingénieur cartésien me fait toujours douter. Mais si ce n’étaient qu’élucubrations sans le moindre fondement, pourquoi les Anges se seraient-ils donné la peine de me souffler ces messages ?


Qu'est-ce qu'ils peuvent être farceurs, des fois, nos Guides !

Jean-Pierre Fuchs

Après une carrière d’ingénieur télécom cartésien et pragmatique, j’ai été pris par surprise, une nuit de février 2024. Un éveil spirituel imprévisible et explosif qui m’a poussé à écrire mon premier roman Heptaskel – le Cristal des Mémoires.


Les détails de cette fiction sont influencés par mes multiples passions : ma famille, les peuples et leur langage, les animaux et la nature, la musique, les sciences exactes…

ou pas !


Les messages de paix, de tolérance, d’amour et d’espoir infini, m’ont été soufflés en rêve… mais par qui ?


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