Le Souffle des Anges – 1

Mais d’où me vient un titre pareil pour mon premier article de blog ??? Il faut que je vous raconte pourquoi et comment je me suis mis à écrire, en février 2024. Et aussi, comment j’ai fini par accepter, après avoir fortement résisté à ce concept, qu’une partie des idées de mon premier roman m’avait été soufflée. Par qui ? De nos jours on les appelle nos Guides.

Les pages de remerciements de « Heptaskel – le Cristal des Mémoires » commencent par mes Guides Célestes. Et croyez-moi, après une carrière d’ingénieur bien cartésien et pragmatique, pour écrire ça il ne faut pas craindre d’être catalogué.

Il a l’air gentil ce garçon, mais il est quand même un peu perché.

No problemo. Se faire coller une étiquette "un peu fêlé, illuminé new age", c’est le risque encouru par toutes celles et tous ceux qui ont connu un éveil spirituel. Et ça, on ne le choisit pas. Ça vous tombe dessus.

Pour celles et ceux qui me connaissent, je vous rassure tout de suite : Je m’exprime toujours de la même façon, je peux toujours parler du dernier blockbuster et faire une soirée jeux vidéo en partageant une bière (ou deux). Je ne passe pas mes journées à méditer en forêt et embrasser des arbres. Enfin, pas tous les jours 😉.

Seulement la nuit 😂.

Bon, j’ai dit que j’allais vous raconter. Voilà : une nuit de février 2024, le 7 ou le 8, je me réveille en larmes. Des larmes de bonheur, la sensation d’être en présence d’un amour infini, et d’être amoureux du monde entier. Je frissonne de la tête aux pieds, sans pour autant avoir froid. Je me sens bien, très bien même. Je vis ces quelques instants incroyablement intenses, sans penser à rien. Je précise que je ne fume pas de substances illicites et que je n’avais pas vidé une bouteille de rhum la veille au soir. Ou alors, zut, ce n’était pas de la cannelle dans les cookies ???

Allongé, immobile, des images me viennent. Premier rêve lucide, prolongé, dont chaque détail me restera en mémoire. D’un lointain passé, les souvenirs resurgissent. Des personnes qui ont eu sur moi une influence majeure et bénéfique. Je leur dois tant… Cette fois ce sont des larmes de gratitude, pour celles que j’appelle mes « anges terrestres ». J’ai une dette d’amour à régler. Je le ferai en écrivant. Demain. Personne ne me force la main, mais cette « solution » semble s’imposer comme une évidence.

Hey, les Guides, je croyais que j’étais censé avoir mon libre-arbitre ? Alors pourquoi j’ai l’impression qu’on m’a embarqué dans un wagonnet de space mountain avec la seule alternative de vivre l’aventure ou sauter en marche ?

Dès le lendemain, je commence à écrire avec frénésie un chapitre de mon premier roman Heptaskel – le Cristal des Mémoires. Pas le tout premier chapitre, non. Celui où l’un des protagonistes, Tenzin, un lama tibétain, doit régler une vieille dette d’amour (tiens, tiens) et s’en acquitte d’une manière plutôt originale, authentique et profonde. C’est cathartique, puissant, je fais la paix avec mon passé. Je me pardonne. Je m’autorise à m’aimer. Presque 65 ans, m…, il était temps !

Durant cinq mois, je poursuis chaque jour l'écriture d'Heptaskel. Et chaque nuit, de nouveaux rêves, tantôt « classiques » tantôt lucides, apportent à mon roman une tournure que je n'avais pas, mais alors pas du tout, prévue. Nouveaux personnages, nouvelles situations, nouveaux lieux, et des messages d'amour et de tolérance qui me donnent le frisson. Apparemment, je suis devenu un garçon qui frissonne beaucoup. C'est nouveau, plutôt agréable.

Toutes celles et ceux qui ont connu un éveil spirituel savent exactement ce que je veux dire par « frissons ». Cette sorte de vibration parfois localisée, parfois dans tout le corps. Heureusement qu'on a tous ce symptôme commun, sinon je craindrais une tumeur cérébrale. Je craindrais ? En fait, je baliserais à mort. Alors que là, zéro inquiétude.

Les sceptiques vont me diagnostiquer un trouble hormonal. Trop d'ocytocine, de sérotonine, d'adrénaline, que sais-je ! Et c'est peut-être vrai aussi. Mais les hormones créent-elles vraiment l'émotion ? Ne seraient-ce pas plutôt les sentiments et la conscience qui, en passant, déclenchent quelques réactions chimiques tout-à-fait secondaires ?

Eh oui, j'ai appris depuis qu'il y avait beaucoup de sensations partagées entre les médiums, guérisseurs, ou les personnes comme moi qui ne sont pas aussi douées mais commencent à ressentir les vibrations, les énergies. Il y a même un code d'humour dans cette vaste communauté, du style :

C'est bien d'être un peu fêlé, parce que ça laisse entrer la Lumière.

C'est bien d'être un peu perché, parce que ça donne un meilleur point de vue.

Vous êtes toujours là ? C'est sympa, merci. La suite dans « Le Souffle des Anges – 2 ».